Depuis quelques annĂ©es, Adobe nous a gratifiĂ© d’une version mobile de son logiciel phare : Photoshop. Toutefois, Photoshop pour iPad, malgrĂ© ses atouts indĂ©niables, reste encore loin de son grand frère sur Mac ou PC. On fait le point.
Navigation et interface : l’ère des gestes
Les habituĂ©s de Photoshop sur ordinateur pourraient ĂŞtre dĂ©routĂ©s en dĂ©couvrant Photoshop sur iPad. Exit les raccourcis clavier pour zoomer ou dĂ©zoomer, ici tout se fait avec des gestes. Par exemple, un pincement Ă deux doigts permet de zoomer ou dĂ©zoomer. Un glissement de deux doigts permet de naviguer dans l’image, en l’absence de l’outil main. Pour rĂ©initialiser la vue, il suffit de faire un pincement rapide.
L’affichage du taux de zoom se fait en haut de l’Ă©cran. Petite prĂ©cision pour les futurs utilisateurs : la valeur affichĂ©e en haut de l’Ă©cran correspond au niveau de zoom et non Ă d’autres paramètres, comme un flou gaussien par exemple.
Les outils : un air de familiarité
Les habituĂ©s retrouveront certains outils familiers dans la barre d’outils situĂ©e Ă gauche de l’Ă©cran. Cependant, la simplicitĂ© de l’interface cache une rĂ©alitĂ© moins rĂ©jouissante : Photoshop sur iPad est encore loin d’Ă©galer la version de bureau en termes de fonctionnalitĂ©s.
Du cĂ´tĂ© droit de l’Ă©cran, au lieu d’une multitude de panneaux, on trouve seulement les calques. On peut ainsi sĂ©lectionner un calque, le rĂ©organiser, masquer ou afficher un calque en cliquant sur l’icĂ´ne de l’Ĺ“il. En cliquant sur la vignette d’un calque, on peut accĂ©der Ă d’autres options, comme l’ajout d’un masque de calque.
Les propriétés de calques : limitées mais prometteuses
Les options de mĂ©lange de calques sont prĂ©sentes, bien qu’en nombre limitĂ©. On peut donc modifier l’opacitĂ© et choisir parmi les 27 modes de fusion disponibles, tout comme dans la version de bureau. En revanche, pas de prĂ©visualisation des modes de fusion avant de les appliquer.
La conversion en objet dynamique est Ă©galement possible, bien que son utilisation soit limitĂ©e. En effet, si elle permet de conserver une transformation non destructive, l’absence de contrĂ´les numĂ©riques pour la plupart des transformations rend cette fonctionnalitĂ© moins utile.
Les fonctionnalités manquantes : encore du chemin à parcourir
MalgrĂ© ses atouts, Photoshop sur iPad pâtit encore de nombreuses absences. Les filtres dynamiques, les effets de calque, les canaux, l’historique local, la possibilitĂ© de rĂ©aliser un recadrage non destructif ou encore de crĂ©er des formes vectorielles, sont autant de fonctionnalitĂ©s qui manquent Ă l’appel.
L’absence de ces fonctionnalitĂ©s rĂ©duit considĂ©rablement les possibilitĂ©s offertes par le logiciel, en particulier pour les professionnels habituĂ©s Ă travailler avec une grande prĂ©cision.
L’outil texte : un point fort
MalgrĂ© ces limitations, Photoshop sur iPad brille par son outil texte. ExtrĂŞmement complet, il permet de modifier le texte au clavier, de changer la police et d’accĂ©der Ă de nombreux autres attributs. Il est mĂŞme possible d’accĂ©der Ă la bibliothèque Adobe Fonts pour ajouter de nouvelles polices.
L’importation d’images : un lien avec le monde mobile
Enfin, Photoshop pour iPad se distingue par sa capacité à intégrer facilement des photos prises avec un iPhone ou un iPad. Une fonctionnalité précieuse pour les photographes en déplacement qui souhaitent éditer rapidement leurs clichés.
En conclusion, si Photoshop pour iPad offre une expĂ©rience utilisateur simplifiĂ©e et moderne, il lui reste encore du chemin Ă parcourir pour Ă©galer son grand frère sur ordinateur. Il conviendra toutefois parfaitement aux amateurs et aux professionnels en dĂ©placement qui n’ont besoin que des fonctionnalitĂ©s de base. On attend avec impatience les prochaines mises Ă jour d’Adobe, en espĂ©rant que certaines limitations seront levĂ©es.